La néophobie alimentaire chez l’enfant ou comprendre et surmonter cette peur

La néophobie alimentaire est une peur fréquente chez les jeunes enfants, qui se manifeste par un refus catégorique de goûter ou d’accepter de nouveaux aliments. Ce comportement, bien que souvent source de frustration pour les parents, est en réalité une phase normale du développement.

Qu’est-ce que la néophobie alimentaire ?

La néophobie alimentaire est un phénomène courant chez les enfants, généralement entre 2 et 6 ans. Il s’agit d’une peur ou d’une méfiance face à la nouveauté, en particulier lorsqu’il s’agit d’aliments inconnus. Bien que cette peur puisse sembler irrationnelle aux yeux des adultes, elle a une fonction évolutive : elle permet aux jeunes enfants d’éviter les aliments potentiellement dangereux. Cependant, dans le contexte moderne, elle peut devenir un obstacle à une alimentation variée et équilibrée.


Qui n’a jamais vécu ce moment où son enfant peut refuser de goûter un nouveau légume vert simplement parce qu’il n’en a jamais mangé auparavant, même si ce légume est riche en nutriments essentiels à sa croissance ?!

Causes de la néophobie alimentaire

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à la néophobie alimentaire chez l’enfant. En effet, historiquement, les jeunes enfants qui évitaient les nouveaux aliments avaient moins de chances d’ingérer des substances toxiques, ce qui augmentait leurs chances de survie. Cette tendance pourrait encore persister aujourd’hui. Les enfants apprennent alors à travers l’observation des comportements de leurs parents et de leur entourage. Si les adultes montrent eux-mêmes une certaine réticence à essayer de nouveaux aliments, l’enfant peut développer les mêmes habitudes. Ils deviennent ainsi très sensibles aux textures, aux odeurs et aux goûts. Un aliment avec une texture inhabituelle ou une forte odeur peut facilement être rejeté.

Conséquences potentielles de la néophobie alimentaire

La néophobie alimentaire peut entraîner plusieurs conséquences sur la santé et le bien-être de l’enfant. Le plus évident est la limitation de la diversité alimentaire, ce qui peut conduire à des carences nutritionnelles. De plus, si ce comportement persiste, il peut influencer la relation de l’enfant avec la nourriture à long terme, entraînant des habitudes alimentaires restrictives ou déséquilibrées.


Un enfant qui refuse constamment de manger des légumes peut développer une carence en fibres, en vitamines et en minéraux, ce qui peut affecter sa croissance et son développement global.

4 conseils pour surmonter la néophobie alimentaire

Bien que la néophobie alimentaire soit une phase normale du développement, il est possible d’aider les enfants à surmonter cette peur. Voici quelques stratégies éprouvées :


La recherche montre qu’il faut parfois jusqu’à 10 à 15 expositions à un nouvel aliment avant qu’un enfant ne l’accepte. Il est donc essentiel de persister tout en restant patient. Ne forcez pas, mais proposez régulièrement de petites quantités de l’aliment refusé.


Impliquer les enfants dans la préparation des repas peut les rendre plus enclins à essayer de nouveaux aliments. Les inviter à choisir des légumes au marché ou à cuisiner avec vous peut transformer l’alimentation en une expérience positive et ludique.


Forcer un enfant à manger un nouvel aliment peut renforcer sa résistance. Au lieu de cela, adoptez une approche détendue. Encouragez les enfants à goûter, mais acceptez leur refus sans insister.
Les enfants imitent souvent les comportements alimentaires des adultes. Montrez l’exemple en mangeant vous-même une grande variété d’aliments, et en exprimant votre plaisir à les déguster.

La kinésiologie et son rôle dans la gestion de la néophobie alimentaire

La kinésiologie peut jouer un rôle complémentaire dans la gestion de la néophobie alimentaire chez l’enfant. Cette méthode repose sur l’idée que le corps a une mémoire émotionnelle et physique, et que les blocages ou déséquilibres dans cette mémoire peuvent influencer les comportements, y compris ceux liés à l’alimentation.


Un enfant peut avoir développé une aversion pour un aliment particulier à la suite d’une expérience négative (comme une indigestion ou une pression excessive pour manger). La kinésiologie peut aider à identifier ces blocages émotionnels et à les libérer, permettant ainsi à l’enfant de surmonter sa peur des nouveaux aliments.


Comment ça fonctionne ? Au cours d’une séance de kinésiologie, le praticien utilise des tests musculaires pour identifier les déséquilibres énergétiques dans le corps de l’enfant. Une fois ces déséquilibres détectés, différentes techniques sont utilisées pour rétablir l’harmonie, comme l’acupressure, le toucher énergétique ou des exercices spécifiques. Cela peut aider l’enfant à relâcher la tension émotionnelle associée à la nourriture et à adopter une approche plus ouverte et détendue vis-à-vis de nouveaux aliments.

Le rôle du conseiller en nutrition dans la gestion de la néophobie alimentaire

Un conseiller en nutrition peut jouer un rôle clé dans la gestion de la néophobie alimentaire chez l’enfant en parallèle à un kinésiologue et à un traitement traditionnel donné par un médecin. Le conseiller en nutrition est spécialisé dans l’élaboration de plans alimentaires adaptés aux besoins spécifiques de chaque individu, y compris des enfants aux comportements alimentaires restrictifs. Grâce à son expertise, il peut aider les parents à mieux comprendre les besoins nutritionnels de leur enfant et à introduire de nouveaux aliments de manière progressive et positive.


Un conseiller en nutrition peut travailler avec les parents pour créer un plan alimentaire personnalisé qui intègre de petits changements progressifs, en tenant compte des préférences de l’enfant et en introduisant de nouveaux aliments sous des formes différentes (par exemple, en purée, en soupe ou en smoothie). Il peut également proposer des stratégies pour enrichir les repas avec des nutriments essentiels tout en respectant les préférences alimentaires de l’enfant.


Le conseiller en nutrition joue également un rôle éducatif. Il peut fournir aux parents des informations précieuses sur la manière d’équilibrer l’alimentation de leur enfant, malgré les réticences de celui-ci à essayer de nouveaux aliments. De plus, il peut les rassurer en leur expliquant que la néophobie alimentaire est une phase normale et en leur donnant des outils pratiques pour surmonter cette période sans stress excessif.


La néophobie alimentaire est une étape normale du développement chez l’enfant, mais elle peut devenir un obstacle à une alimentation variée et équilibrée. En adoptant des stratégies adaptées, telles que l’exposition répétée, la création d’une expérience positive autour de la nourriture, et en utilisant des approches complémentaires comme la kinésiologie, il est possible d’aider les enfants à surmonter cette peur. Avec patience et compréhension, les parents peuvent guider leurs enfants vers une relation saine et positive avec la nourriture, en posant les bases d’une alimentation équilibrée pour la vie.

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